16 de mayo de 2016
Fils d’immigrants libanais, le nouveau président du Brésil est un proche de la communauté juive
16 mai 2016, 13:29 1
RIO DE JANEIRO – L’élévation d’un vice-président centriste, Michel Temer, comme président du Brésil pendant le processus de destitution contre Dilma Rousseff, devrait entraîner une relation moins tendue entre le Brésil et Israël, ainsi qu’avec sa communauté juive, selon des dirigeants juifs.
Temer, 75 ans, fils d’immigrants libanais, a pris la tête du plus grand pays d’Amérique latine jeudi. Il était vice-président depuis 2011.
Rousseff, qui a été présidente pendant 13 ans, a été suspendue par le Congrès brésilien pour 180 jours dans le cadre du processus en cours de destitution. Elle a laissé un goût amer à la communauté juive avec ce qui a été vu comme des remarques anti-Israël, notamment en parlant de « massacre » pour qualifier le conflit entre Israël et le Hamas en 2014.
De plus, le Brésil avait refusé d’accepter la nomination d’un ancien dirigeant du mouvement des implantations en Cisjordanie, Danny Dayan, comme ambassadeur d’Israël au Brésil. En mars, Dayan a éténommé consul général à New York et personne n’a été nommé à sa place.
« L’interruption d’un mandat n’est pas quelque chose que l’on peut célébrer, mais la maturation de notre démocratie doit être soulignée », a déclaré à JTA Fernando Lottenberg, président de la confédération israélite brésilienne. « Nous maintenons un dialogue efficace et ouvert avec le nouveau gouvernement en ce qui concerne les sujets nationaux, internationaux et liés à la communauté. »
Parmi ses premières actions, Temer a annoncé que Jose Serra, ami de longue date de la communauté juive, serait nommé ministre des Affaires étrangères et Ilan Goldfajn, économiste estimé qui est né en Israël, président de la Banque centrale. Goldfajn, qui est juif, tentera de renforcer la sixième économie mondiale dans les affres de sa plus grande crise financière en un siècle.
En janvier, suite à la Journée internationale du souvenir de l’Holocauste, Temer avait reçu Lottenberg, qui lui avait parlé de l’importance de l’approbation par le Brésil de sa première loi anti-terrorisme, qui a finalement été votée en mars.
Né à Sao Paulo, catholique, Temer est le fils d’immigrants libanais maronites de la ville de Btaaboura, dans la région de Koura, près de la capitale, Tripoli, au nord du Liban. Son père a fui la famine et la guerre en partant au Brésil dans les années 1920.
Très respecté au Brésil, Temer dirige le plus grand parti du brésil, PMDB, qui a annoncé il y a des semaines sa rupture avec le gouvernement de Rousseff, contribuant à son processus de destitution.
« Vous êtes plus président du Liban que moi, puisque vous avez huit millions de Libanais, et nous en avons cinq millions » avait déclaré à Temer en 2011 le président du Liban d’alors, Michel Suleiman, selon l’agence de presse Ya Libnan. Il faisait référence à la grande communauté libanaise du Brésil, estimée entre sept à dix millions de personnes, soit presque 5 % de la population.
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