30 de diciembre de 2015
La Knesset a organisé son premier cours d’arabe pour les députés
Dix-sept députés ont assisté à la première leçon d’arabe mardi du premier cours d’arabe qui a été proposé à la Knesset.
Le cours, une initiative conjointe des députés de Basel Ghattas de la Liste arabe unie et Nurit Koren du Likud, a été approuvé par le président de la Knesset, Yuli Edelstein.
La première leçon a été suivie par des représentants de la quasi-totalité des 10 factions de la Knesset.
Sur Facebook, Koren a détaillé mardi son rôle dans le développement de l’initiative : « il y a quelques mois, j’ai attiré l’attention du président de la Knesset et du secrétaire de la Knesset sur le fait que, souvent, les membres de la Knesset de la Liste arabe unie parlent arabe à l’assemblée, et moi […] je ne peux pas comprendre la langue », a-t-elle écrit.
« J’ai proposé que les membres de la Knesset suivent un cours de langue arabe, la deuxième langue officielle en Israël, afin que nous puissions comprendre ce que nos collègues disent, mais surtout parce que c’est une langue importante et il est important que chaque citoyen de l’État la connaisse », a écrit Koren.
Dans son discours d’ouverture aux participants à la réunion, Ghattas a expliqué son soutien à l’initiative. « La langue arabe est une langue officielle [en Israël] et doit être enseignée partout, et bien sûr au Parlement, dans lequel il y a toute une liste, la troisième de la Knesset, qui parle arabe », a indiqué Maariv qui a repris les propos de Ghattas.
Ghattas a déclaré au site qu’il espérait que le cours « aiderait à améliorer la communication entre les membres de la Knesset, surtout pour ceux qui sont en colère quand nous parlons l’arabe à l’assemblée. Et s’ils parlent pas [couramment] l’arabe après le cours, j’espère qu’ils pourront au moins commencer à prononcer correctement nos noms », a-t-il ajouté.
Ghattas a attiré l’attention en octobre pour avoir défié l’interdiction imposée par le Premier ministre Benjamin Netanyahu qui a interdit aux membres de la Knesset arabes et juifs de se rendre au mont du Temple de Jérusalem. Un Arabe chrétien, Ghattas, avait dit à l’époque que sa visite sur le site, sacré à la fois pour les Juifs et les Musulmans, était pour protester contre les projets présumés d’Israël – niés avec véhémence – de changer le statu quo sur le site.
À la fin du mois d’octobre, une proposition de loi obligeant les écoles israéliennes à enseigner l’arabe dès la première année, parrainée par Oren Hazan du Likud, a obtenu l’approbation préliminaire de la commission ministérielle pour la Législation. Un vote ultérieure de la Knesset ultérieure a avancé la proposition de loi en comité, où il se trouve actuellement.
Le ministre de l’Éducation Naftali Bennett a exprimé son soutien pour le projet de loi.
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