21 de julio de 2013

Un scandale touche un proche du Pape

Un scandale touche un proche du Pape

Le Figaro Par Jean-Marie Guénois Mis à jour le 19/07/2013 a 20:41 I Publié 
le 19/07/2013 à 19:51


·         Par Jean-Marie Guénois

·         Mis à jour le 19/07/2013 à 20:41

·         Publié le 19/07/2013 à 19:51




Mgr Battista Ricca, un homme de confiance du Pape, est rattrapé par sa vie privée, en 2001, à Montevideo. 
Un média romain a révélé les frasques [homosexuales] de Mgr Ricca qui venait d'être nommé à la banque du Vatican.
Comme il est difficile de devenir pape… À la veille de quitter Rome pour le Brésil, où il est attendu lundi soir, François doit affronter une cuisante déconvenue. Il devrait être amené à se séparer d'un prélat italien à qui il avait personnellement confié, le 15 juin dernier, une charge d'une très haute importance, celle de «prélat de l'Institut des œuvres de religion», le fameux IOR.

À ce poste, Mgr Battista Ricca devait être l'unique intermédiaire entre le Pape et cette banque du Vatican. Il n'y était pas attendu dans un rôle opérationnel et encore moins pour une tâche de routine mais il devenait «le» référent papal pour guider la réforme de cet institut… Il était d'ailleurs nommé de façon provisoire, «ad interim», comme s'il s'était agi de mener le travail de décisions et de basses œuvres propre à toute réforme de fond. C'était donc une nomination très politique, le Pape plaçant là un homme de confiance, effectivement connu pour ses qualités de gestionnaire. Ce qui l'était moins -en tout cas pas du pape François qui aurait laissé entendre sa «douleur d'avoir été tenu dans l'ignorance» et sa «volonté de remédier à la nomination»- était le passé délicat de ce prélat appartenant pourtant au prestigieux corps diplomatique du Saint-Siège. L'hebdomadaire italienL'Espresso vient de révéler que Mgr Ricca avait été éjecté en 2001 de la nonciature de Montevideo, en Uruguay, parce qu'il avait profité d'un changement de nonce pour non seulement abriter mais aussi employer à la nonciature son ami et amant, un ancien capitaine de l'armée suisse, Patrick Haari. Les frasques [homosexuales] de Mgr Ricca devinrent d'ailleurs à ce point notoires et scandaleuses que le nouveau nonce, le Polonais Janusz Bolonek, demanda illico son transfert à Rome.

Un «lobby [homosexual]» au Vatican?
Mais le plus étrange de l'affaire est que cet épisode ait été a priori gommé du dossier de nomination de Mgr Ricca pour un poste aussi central dans l'œuvre de réforme voulue par le nouveau pape. Certains y voient la preuve de l'existence d'un «lobby [homosexual» au Vatican. D'autres un «piège» tendu à François à qui l'on reproche, en curie, de «ne pas lire les dossiers» et surtout d'avancer «au feeling» pour les nominations.

De fait, le cardinal Bergoglio connaissait bien Ricca puisqu'il était, depuis son retour d'Uruguay, directeur de la maison d'accueil pour prélat où le cardinal Argentin séjournait lors de ses séjours romains et également en charge de la gestion de la maison Sainte Marthe où le Pape réside depuis son élection… «Piège» qui a donc fonctionné avec la publication de ces informations qui sont venues de personnes au courant de toute l'affaire et qui se sont dites écœurées à la vue, il y a un mois, du décret de nomination à une telle responsabilité de Mgr Ricca par le pape François. Sans aucune conviction le Vatican a donc démenti vendredi la fiabilité des sources de l'Espresso. Protestation de pure forme car on le sait à Rome, tout est vérifiable en Uruguay.

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