30 de marzo de 2017
Himmler avait proposé de l’aide au mufti de Jérusalem contre les “intrus juifs”
30 mars 2017, 13:24 1
Un télégramme envoyé par Heinrich Himmler au grand mufti de Jérusalem a été retrouvé dans les archives de la Bibliothèque nationale d’Israël.
Le télégramme, qui aurait été envoyé en 1943, contient une promesse de l’adjoint d’Adolf Hitler à Hadj Amin al-Husseini : le Reich allemand sera derrière les Arabes de Palestine et soutiendra leur lutte contre « les intrus juifs ».
Publié mercredi sur le site internet de la Bibliothèque, le télégramme souligne que la lutte contre la communauté juive mondiale a été un principe du parti national-socialiste allemand depuis le début, et que le régime a toujours suivi « avec une sympathie particulière » la lutte des « Arabes épris de liberté », particulièrement de ceux de Palestine se battant contre les Juifs.
« La reconnaissance commune de l’ennemi et la lutte ensemble contre lui est ce qui fonde la base solide [de la relation] entre les nationaux-socialistes de la Grande Allemagne et les musulmans du monde épris de liberté », écrivait Himmler.
Le télégramme se conclut par les vœux chaleureux du chef SS pour le « malheureux » anniversaire de la déclaration Balfour, et ses meilleurs vœux pour la poursuite de la lutte.
La déclaration Balfour, signée le 2 novembre 2017 par Arthur James Balfour, alors secrétaire d’Etat britannique aux Affaires étrangères, annonçait l’intention du gouvernement britannique de faciliter l’établissement d’un « foyer national pour le peuple juif » en Terre d’Israël.
Elle avait donné au mouvement sioniste une reconnaissance officielle et le soutien d’une puissance majeure, à la veille de la conquête britannique de la Palestine, alors ottomane.
Husseini avait fui la Palestine en 1937, après la publication d’un mandat d’arrêt britannique à son encontre pour son implication dans la révolte arabe, qui avait commencé l’année précédente.
Il avait fui en Irak en passant par le Liban, où il avait noué des relations avec un groupe pro-nazi responsable d’un bref coup d’état militaire contre le régime pro-britannique de Bagdad en 1941, puis il avait à nouveau fui pour arriver à Berlin cette année-là.
A Berlin, il avait rencontré Hitler pendant 90 minutes, en se présentant comme le représentant de tous les Arabes et de tous les musulmans.
Quand ils s’étaient vus, les deux hommes pensaient encore que l’Allemagne allait gagner la guerre, et leur discussion avait porté sur le rôle que les Arabes pouvaient jouer dans la victoire allemande.
Le mufti avait cherché un soutien nazi à l’indépendance arabe des puissances coloniales, et voulait obtenir que les Britanniques et les Français soient expulsés du Moyen Orient. Il voulait également que les nazis promettent qu’ils n’enverraient aucun Juif en Palestine.
« Le mufti n’a pas accompli la plupart de ses objectifs », a déclaré Esther Webman, chercheuse au Centre Dayan des études moyen orientales et africaines de l’université de Tel Aviv. « L’Allemagne nazie n’a pas déclaré son soutien à l’idée de l’indépendance arabe, et les dirigeants nazis l’ont exploitée pour accomplir leurs propres objectifs. »
« De plus, ses efforts pour agiter les Arabes du Moyen Orient contre leurs dirigeants coloniaux pendant la Seconde Guerre mondiale n’ont pas abouti. Sa seule réussite a été d’empêcher, dans un certain nombre de cas, les Juifs d’aller en Palestine pendant la guerre. »
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