BUENO AIRES – Un ancien officiel du gouvernement espagnol a accusé les Juifs israéliens et argentins d’être à l’origine de la mort inattendue du procureur général d’Espagne alors qu’il était en voyage de travail en Argentine.
José Manuel Maza, le procureur général espagnol âgé de 66 ans, est mort le 19 novembre après avoir été transporté dans un hôpital à Buenos Aires, où il participait à une conférence internationale sur le droit, alors qu’il souffrait d’une infection rénale.
Maza a poursuivi 20 politiciens catalans après le récent référendum sur l’indépendance catalane, conduisant à une politique nationale espagnole contre l’approbation du vote.
Ramiro Grau, le prédécesseur de Maza, a déclaré dans un entretien accordé au site d’information en espagnol Alerta Digital, que « si nous mettons côte à côte l’intérêt de certains états pour que la Catalogne devienne un nouveau pays, par exemple Israël – même si son président a dit le contraire – et l’existence d’une grande communauté de Juifs en Argentine, il y a certains qui affirment que les véritables maîtres sont les Juifs, ce ne serait pas une mauvaise idée de faire une autopsie pour vérifier les causes réelles de sa mort ».
Jeudi, Ariel Gelblung, le représentant pour l’Amérique Latine du Centre Wiesenthal a évoqué la question avec la délégation du congrès argentin au Parlement d’Amérique Latine ou PARLATINO, qui se tient à Panama, soulignant que « Grau a mis en danger la communauté juive du pays et ainsi fait du tort à l’Argentine ».
Gelblung a dit au JTA qu’il appelait Buenos Aires « à protester avec vigueur auprès de l’Espagne, nous étudierons les mesures ultérieures à prendre contre cette calomnie ».
Le directeur du Centre Wiesenthal pour les relations internationales, Shimon Samuels, a dit que la déclaration de Grau « était un exemple extrême de l’obsession antisémite. »