Un régime despotique peut-il inculquer une croyance antisémite sur le long termes ? Une étude menée par Nico Voigtländer, Professeur à l’Université de Californie, et Hans-Joachim Voth, Professeur à l’Université de Zurich, répond par la positive, selon lePacific Standard.
Cette étude publiée par le journal ‘Proceedings of the National Academy Of Sciences’ démontre que les Allemands qui ont grandi pendant la période du Troisième Reich sont bien plus antisémites que les Allemands nés avant ou après cette période.
« L’endoctrinement nazi, qui se concentre de manière singulière sur la haine raciale, était très efficace, » rapporte les deux chercheurs.
Pour asseoir leur théorie, Nico Voigtländer et Hans-Joachim Voth ont utilisé les résultats d’un sondage réalisé entre 1996 et 2006 sur un échantillon de 5 300 personnes.
A l’occasion de ce sondage les participants avaient dû exprimer leur niveau d’accord ou de désaccord avec des questions telles que : « Les juifs devraient-ils avoir les mêmes droits ? » ou bien « est-ce que les juifs utilisent leur statut de victime pour bénéficier d’avantages ? »
D’après les réponses des participants, l’étude démontre qu’un quart de la population allemande garde une opinion négative des juifs. Parmi eux 4 % sont clairement antisémites.
Les pourcentages les plus élevés sont parmi les femmes nées dans les années 20, qui ont été soumises à la propagande nazie pendant l’adolescence.
L’endoctrinement par l’éducation notamment à travers les jeunesses Hitlériennes a laissé beaucoup de séquelles.
D’autre part, les recherches soulignent que les nouvelles générations allemandes sont aujourd’hui beaucoup moins susceptibles d’être antisémites.