e Hamas n’est pas intéressé à briser un cessez-le-feu avec Israël et aimerait que l’Egypte ait un rôle plus actif dans la médiation entre lui et l’Etat juif, ont indiqué publiquement un certain nombre de responsables du groupe terroriste ces derniers jours.
Dans le quotidien égyptien Al-Youm as-Sabi le responsable du Hamas Salah Bardawil, basé à Gaza, a déclaré qu’au regard de l’instabilité régionale et de la situation sur le terrain, à la fois à Gaza et en Cisjordanie, son mouvement n’a pas l’intention d’enflammer la situation sécuritaire dans le sud d’Israël.
« Le Hamas ne veut pas d’escalade avec Israël. Il veut le calme. »
Les commentaires de Bardawil font suite à une légère hausse des tensions entre Israël et la bande de Gaza – avec trois tirs de roquettes depuis l’enclave palestinienne au cours des dernières semaines.
Une faction salafiste à Gaza, affiliée à l’État islamique, la Omar Hadid Company, a revendiqué la responsabilité de deux des attaques, annonçant qu’elles étaient destinées à embarrasser le Hamas.
Les attaques ont déclenché des frappes aériennes israéliennes sur desbâtiments du Hamas et mis au jour la difficulté croissante des dirigeantsde facto de la bande de maîtriser plusieurs factions salafistes plus extrémistes.
Mais Bardawil a déclaré au quotidien égyptien que « toutes les factions palestiniennes » soutiennent le cessez-le- feu avec Israël, conclu suite à l’opération de 50 jours « Bordure protectrice » de l’été dernier.
« Certaines personnes se vengent sur le Hamas pour des raisons idéologiques en lançant des missiles sur Israël afin d’apparaître sur la scène », a-t-il dit.
Le 2 juin, le Hamas a abattu un militant salafiste dans le quartier de Cheikh Radwan à Gaza, affirmant qu’il avait tenté de résister à une arrestation. Le ministère de l’Intérieur du mouvement a publié des photos de ceintures d’explosifs et de lance-RPG prétendument trouvés chez le détenu.
Israël, qui impose un blocus naval et terrestre sur Gaza, considère le Hamas comme une organisation terroriste et refuse de dialoguer directement avec lui.
Israël a mené une guerre de 50 jours contre le Hamas dans la bande de Gaza au cours de l’été, dévastant certaines parties de l’enclave palestinienne.
Pendant les combats, le Hamas et d’autres groupes terroristes ont tiré plus de 4 500 roquettes sur Israël. Les parties ont convenu de cesser les combats fin août, après la négociation par l’Egypte d’un accord tacite entre les parties.
L’Égypte adopte également une ligne dure contre le Hamas, une ramification des Frères musulmans qui s’oppose auRÉGIME du président Abdel Fattah el-Sissi. Plus tôt cette année, Le Caire a mis le Hamas sur sa liste noireune décision annulée plus tôt ce mois.
Dans le cadre de son récent rapprochement avec l’Egypte, le Hamas a renforcé sa coopération avec les forces sécuritaires égyptiennes, acceptant de présenter une liste de djihadistes qui ont traversé la bande de Gaza vers la péninsule du Sinaï, ont rapporté les médias égyptiens.
Le directeur-adjoint du bureau politique du Hamas, Moussa Abu Marzouk, a prié dimanche l’Egypte de reprendre son rôle de médiateur avec Israël. Abu Marzuk commentait une décision d’un tribunal égyptien de retirer le Hamas de sa liste des organisations terroristes.
« Nous souhaitons que l’Egypte reprenne son rôle habituel sur la question palestinienne, et en particulier celle de la réconciliation [entre le Fatah et le Hamas] et des négociations indirectes [avec Israël] qui ont commencé pendant la guerre et se sont arrêtées à son terme », a écrit le dirigeant du Hamas sur sa page Facebook dimanche.
Dans un post Facebook publié plus tard, Abu Marzuk a nié que le Hamas négociait déjà secrètement avec Israël, une accusation émise par le mouvement Fatah de Mahmoud Abbas.
« Lorsque nous déciderons d’opter pour des négociations directes [avec Israël] cela ne sera pas secret », a-t-il déclaré.