La Cour de Jérusalem a condamné le secrétaire général de la branche du Fatah de Jérusalem à neufs mois de prison pour avoir utilisé son compte Facebook afin d’inciter à la violence et au soutien au terrorisme contre les civils israéliens.
La condamnation d’Omar Shalabi, âgé de 44 ans, un résident du village d’Eizaria en Cisjordanie, innove : c’est la première fois qu’une cour israélienne condamne à une peine de prison pour une incitation à la violence faite sur les réseaux sociaux, selon le site internet d’information Ynet.
Shalabi, qui n’avait pas d’antécédents criminels, a été arrêté en décembre pour son activité en ligne.
L’accusation contre lui faisait référence à 10 posts sur Facebook, émis entre juillet et octobre 2014, au moment des fortes tensions dans la capitale.Il y félicitait les terroristes pour diverses attaques.
En octobre dernier, à la suite de la tentative d’assassinat de l’activiste du mont du Temple Yehudah Glick, Shalabi a écrit que Glick était dans un état sérieux, et qu’il lui souhaitait « l’enfer et un mauvais destin ».
Un mois plus tard, le lendemain du meurtre d’un officier de la Police des frontières, Jedan Assad, et du jeune de 17 ans Shalom Aharon Badani dans une attaque à la voiture bélier, Shalabi avait écrit : « A Jérusalem, il y a des actions, pas de mots. Puisse Dieu avoir pitié du courageux shahid [martyre] Ibrahim Akary et puisse-t-il aller au paradis. »
A une autre occasion, il a écrit : « Enfants de Jérusalem, soyez en colère et continuez sur le chemin du désespoir et du conflit qui frémira et purifiera Jérusalem et al-Aqsa de la profanation des bâtards juifs. »
Le juge Eitan Kornhauser a considéré que les publications sur internet étaient « une incitation grave, avec un éloge de meurtriers haineux et des mots encourageant à mener des actions similaires ».
Le juge a aussi noté la situation politique explosive et la large couverture que les publications ont reçues. A l’époque, Shalabi avait 5 000 amis et 775 abonnés.
« Des limites claires et précises de sanctions doivent être fixées pour que cala serve d’avertissement à tous ceux qui sont armés d’un clavier », a écrit le juge.