31 de mayo de 2016
Si l’EI perd Falloujah et Rakka, ce sera la fin du “califat”
30 mai 2016, 09:56 3
Il pourrait être trop tôt pour oublier l’Etat islamique (EI), le groupe terroriste sunnite fondamentaliste qui contrôle de larges portions de Syrie et d’Irak, mais il y a des indices montrant que l’organisation terroriste commence à s’effondrer sous la pression des attaques venues de multiples fronts.
Dans une série d’attaques mortelles dans la région alaouite de Syrie cette semaine, les bombes de l’EI ont tué 150 personnes ; à Falloujah, en Irak, à juste une heure de voiture de Bagdad, au moins 35 soldats irakiens et membres des forces de milices chiites ont été tués alors qu’ils essayent de libérer la ville du contrôle de l’EI ; et ce mois-ci, une série d’attaques mortelles a dévasté Bagdad, tuant des centaines de personnes.
Mais malgré la mort et la destruction que laisse l’EI dans son sillage, un examen des récents développements sur les fronts syrien et irakien démontre à quel point l’état de l’organisation est désastreux, alors qu’une alliance Iran – Irak se referme sur elle à l’est et que les forces kurdes et américaines avancent au nord.
En infériorité numérique à l’est
A l’est, la guerre fait rage aux frontières de Falloujah, où l’EI tente de faire autant de victimes que possible en utilisant ses techniques de combat éprouvées, celles qui l’ont aidé à capturer la ville en premier lieu, principalement avec des terroristes kamikazes qui conduisent des voitures chargées d’explosifs contre les postes armés irakiens.
Falloujah est extrêmement importante pour l’EI. C’est la première ville à avoir été capturée par l’organisation et la base d’où elle a commencé ses violentes escapades dans la région. En conséquence, le combat à Falloujah pourrait durer des mois.
Il est raisonnable de supposer que l’EI fera presque tout pour défendre la ville et prouver qu’il peut survivre. Mais la réputation redoutable des combattants de l’EI et leur grande motivation – les éléments qui leur ont souvent donné l’avantage quand ils étaient en infériorité numérique – pourraient ne pas suffire à les sortir de leur actuelle situation critique. La ville de Ramadi, symbole de résistance contre les forces américaines il y a tout juste une décennie, a été reprise à l’EI en à peine un mois.
Les Iraniens, peut-être par crainte des forces et milices irakiennes combattant l’EI, ont envoyé Qassem Sulaimani, dirigeant des Gardiens de la révolution iraniens, pour superviser le combat à Falloujah. Ses forces, aux côtés des miliciens et des soldats irakiens, comptent 20 000 hommes qui affrontent environ 1 000 combattants seulement de l’EI barricadés dans la ville.
A la lumière de l’offensive irakienne qui a recommencé cette semaine, l’EI pourrait essayer de démontrer ses capacités actuelles pour ravager des emplacements ciblés d’Europe et de l’Occident. Quelles que soient les terreurs qu’il peut déchaîner, cependant, la chute de Falloujah constituerait un coup écrasant porté à la souveraineté de l’EI à l’est.
Des troubles venus du nord
Le combat sur le front nord sera plus long à être résolu. Bien que les forces de l’opposition syrienne aient déjà commencé à bombarder des villages du district de Rakka, les combats sont toujours éloignés de 60 kilomètres du cœur du fief de l’EI, dans la ville de Rakka elle-même.
Les opérations menées contre l’EI dans le district de Rakka sont souvent supervisées et soutenues par les forces américaines. La contribution américaine à l’offensive contre l’EI a été mise en évidence par une récente visite sur le front du chef du Commandement central des Etats-Unis, Josef Votel qui y a rencontré des représentants des forces kurdes et syriennes combattant l’EI, comme les Forces démocratiques syriennes et le YPG, la branche armée du Parti de l’union démocrate de Rojava, la région kurde de Syrie.
L’offensive commune kurdo-syrienne sur Rakka pourrait prendre du temps, mais même la simple annonce de son commencement est une source d’inquiétude pour l’EI.
Est-ce la fin ?
Il est possible que le combat autour de Falloujah et Rakka ne fasse que commencer, mais nous pouvons dire avec précaution à ce moment que la survie de l’EI n’est plus acquise. Si les fiefs de l’EI à Rakka et Falloujah tombent, tout ce qui restera à l’organisation sera le contrôle de la petite région de Mossoul, qui sera capturée par l’armée irakienne ou par des milices pro-iraniennes.
Maitrisé sur son territoire, l’EI, qui était une entreprise bureaucratique qui dirige un état islamique, deviendrait une variété de groupes terroristes – le genre que se « contente » de mener des attentats terroristes et des guérillas.
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Trouvez l’erreur : les Etats-Unis critiquent Liberman mais restent silencieux devant l’éminence grise iranienne qui hait l’Amérique
OPINION
Trouvez l’erreur : les Etats-Unis critiquent Liberman mais
restent silencieux devant l’éminence grise iranienne qui hait l’Amérique
L’administration ne dit mot alors que Téhéran crie
“Mort à l’Amérique”, mais s’inquiète de l’arrivée d’un Liberman promettant la
paix au gouvernement israélien. Allez
comprendre
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David HorovitzDavid est le fondateur et le rédacteur en chef du Times of
Israel. Il était auparavant rédacteur en chef du …[Plus]
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Selon des politiciens importants restés anonymes cités par la Dixième chaîne israélienne vendredi soir, le pari du Premier ministre Benjamin Netanyahu pour stabiliser sa coalition en faisant venir Yisrael Beytenu, et en nommant Avigdor Liberman ministre de la Défense, aura probablement un effet inverse. Le gouvernement pourrait bien s’effondrer, et nous pourrions nous diriger vers « de nouvelles élections dans les six prochains mois », ont prédit ces anonymes.
C’est la politique israélienne, où chaque heure qui passe peut rendre ridicule ce que vous pensiez savoir une heure auparavant. Il serait donc sage de ne pas se laisser emporter par de telles prédictions anonymes, mais il est facile de comprendre cette hypothèse. La mise à l’écart brutale de Moshe Yaalon, compétent, tempéré et loyal, en faveur de Liberman, inexpérimenté, intempestif et déloyal, a consterné tout le spectre politique, et pas uniquement les cercles de l’opposition.
Le parti HaBayit HaYehudi, qui fait partie de la coalition, a construit une crise à ce sujet, demandant une révision de la manière dont le cabinet de sécurité reçoit des informations en temps de guerre et de conflit, jurant de bloquer la nomination de Liberman s’il ne l’obtient pas.
Le ministre de l’Ecologie du parti Koulanou, Avi Gabbay, a suivi l’exemple de Yaalon en démissionnant du gouvernement pour protester contre une manœuvre politique cynique de trop ; comme Yaalon une semaine avant lui, Gabbay a claqué la porte vendredi en prévenant que, sous cette coalition de plus en plus extrémiste, Israël se dirige vers la voie de la destruction.
Koulanou, un parti important pour la majorité de Netanyahu à la Knesset, est totalement déconfit par les évènements qui se déroulent, et essaie de persuader Isaac Herzog, de l’Union sioniste, de rentrer dans le gouvernement – en vain, puisque Herzog a été si blessé par son dernier effort pour négocier les termes d’un accord d’unité avec Netanyahu que sa position à la tête du parti est menacée comme jamais auparavant.
Dans les rangs du Likud, le propre parti de Netanyahu, les vagues de critique se succèdent. Le député Benny Begin s’est immédiatement dit horrifié par le remplacement de Yaalon par Liberman. Samedi, le vice-ministre Ayoub Kara a déclaré que l’ex-caporal Liberman, qui n’a jamais été combattant dans l’armée israélienne, ne convient tout simplement pas pour succéder à l’ancien chef d’Etat-major Yaalon.
Herzog a affirmé qu’il avait négocié avec Netanyahu, en prenant de grands risques pour sa carrière politique, parce qu’Israël a en ce moment une opportunité rare pour aller vers la paix régionale, mais que le Premier ministre, en le larguant pour Liberman, grossier, morne et résident d’une implantation, « avait fui » les compromis et les batailles politiques internes en comprenant ce qu’une telle opportunité aurait impliqué.
Et même les Etats-Unis ont pesé, le département d’Etat articulant ses préoccupations sur la direction d’Israël. Interrogé à propos du futur ministre de la Défense Liberman quelques heures après la signature du nouvel accord de coalition mercredi, le porte-parole Mark Toner a souligné que l’administration, bien sûr « travaillerait avec ce gouvernement comme nous l’avons fait avec tous les gouvernements israéliens précédents, dans l’objectif de renforcer notre coopération. »
Mais il s’est permis une petite incursion dans ce qui peut être considéré comme la politique israélienne interne. Toner a déclaré : « Des informations venues d’Israël décrivaient [le gouvernement] comme la coalition la plus à droite de l’histoire d’Israël. Et nous savons aussi que beaucoup de ses ministres ont dit qu’ils s’opposaient à la solution à deux Etats. Cela soulève des interrogations légitimes sur la direction que [le gouvernement] pourrait prendre et quel genre de politiques il pourrait adopter, mais au final, nous allons juger ce gouvernement sur ses actes. »
J’ai écrit ces derniers jours deux articles d’opinion critiquant l’éviction de Yaalon et son remplacement imminent par Liberman, et je ne serai pas surpris que le stratagème de Netanyahu soit perçu comme un tournant quand il s’agira de l’opinion qu’a l’électorat à propos du Premier ministre.
Mais je suis néanmoins frappé par les critiques de Washington – prononcées alors même que Liberman a promis pendant la cérémonie de signature de l’accord de coalition qu’il était « déterminé à engager une politique équilibrée qui apportera la stabilité à la région et à notre pays » ; il s’est même exprimé en anglais, en non en hébreu, pour promettre son engagement à « la paix et [à] un accord final, et à la compréhension entre nous et nos voisins ».
Ce qui en dit peut-être le plus à propos de la réponse de Washington est qu’elle a été si différente de la réponse de l’administration, le jour précédent, aux développements politiques spectaculaires en Iran – où, par coïncidence, le tenant d’une ligne dure a été élevé dans des circonstances quelque peu différentes à une position encore plus puissante.
Mardi, la veille de la signature de l’accord entre Netanyahu et Liberman, l’Assemblée des experts iranienne a choisi l’ayatollah Ahmad Jannati comme nouveau président.
L’Assemblée supervise les actions du Guide suprême Ali Khamenei, et, le moment venu, sélectionnera son successeur. Cela fait de Jannati l’un des personnages les plus puissants d’Iran, probablement le plus puissant.
Ahmad Jannati, largement décrit comme le plus radical des responsables religieux iraniens, s’oppose à toute notion de réforme politique iranienne. Il soutient l’exécution des dissidents politiques. Il insiste pour que les femmes iraniennes se couvrent avec un hijab. Cela va sans dire, il exècre Israël. Et les Etats-Unis par la même occasion.
En 2007, Jannati a déclaré : « Au final, nous sommes un régime anti-américain. L’Amérique est notre ennemi, et nous sommes les ennemis de l’Amérique. L’hostilité entre nous n’est pas une question personnelle. C’est une question de principe. »
En 2008 : « Vous avez crié : ‘Mort au Shah’, et il est effectivement mort. Vous avez crié : ‘Mort à Israël’, et il est à présent sur son lit de mort. Vous criez : ‘Mort à l’Amérique’, et bientôt, si Allah le veut, la prière pour les morts sera récitée pour elle. »
Et en 2014 : « ‘Mort à l’Amérique’ [est] la première option sur notre table… C’est le slogan de tout notre peuple, sans exception. C’est notre premier slogan. »
Etant donné que les Etats-Unis ont mené l’année dernière le processus diplomatique qui a culminé dans un accord pour brider (mais pas démanteler) le programme nucléaire iranien ; étant donné que le président Barack Obama a exhorté l’Iran à « progresser vers une relation plus constructive avec la communauté mondiale » ; étant donné que l’Iran est un Etat soutien du terrorisme et un fauteur de troubles régional ; étant donné que l’Iran continue à développer son programme balistique… Vous pourriez être pardonnés de penser que le choix d’un Jannati, radicalement hostile, soulèverait des « interrogations légitimes sur la direction » dans laquelle l’Iran pourrait se diriger, « et quel genre de politiques il pourrait adopter ».
Et effectivement, un jour avant d’être interrogé sur Liberman, Mark Toner, du département d’Etat, a été interrogé pendant sa conférence de presse quotidienne au sujet de Jannati. A-t-il exprimé sa consternation qu’un fonctionnaire si viscéralement hostile aux Etats-Unis et à Israël soit nommé à un rôle si prestigieux ? A-t-il communiqué les inquiétudes de l’Amérique sur le message sinistre que représente la nomination de Jannati ? Non, il ne l’a pas fait.
Voici l’échange complet :
Question : « Vous avez vu, je n’en doute pas, les informations sur Ahmad Jannati, religieux anti-occidental de 90 ans, qui a été nommé à la tête de l’Assemblée des experts iranienne, en charge de la sélection du prochain Guide suprême. Est-ce une bonne chose ? Est-ce une mauvaise chose ? Et cela suggère-t-il que l’Iran pourrait se diriger vers une position plus pro-occidentale, plus ouverte à l’Occident ? »
Question : « Ou faites-vous confiance aux procédures démocratiques iraniennes internes ? » (Rires)
Mark Toner : « Laissez-moi vérifier si j’ai quelque chose de concis à dire à ce propos. »
Question : « Et voyez-vous l’Iran comme un allié dans la lutte contre le terrorisme ? » (Rires)
Toner : « Vous parlez de – oui, non. Allez-y les gars. (Rires). Nous suivons de près les évènements intérieurs en Iran, comme vous le savez, mais nous n’avons aucun commentaire à ce moment sur le résultat des élections à la direction de l’Assemblée des experts. »
S’interroger sur la direction d’Israël, après que Liberman, promettant de s’engager vers la paix, a rejoint la coalition. Mais rester silencieux sur la direction de l’Iran, après que Jannati, un homme qui cherche ouvertement à détruire les Etats-Unis, est élu à la tête de l’Assemblée des experts.
Franchement, les gars ?
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